La randonnée du jour
- Somptueux (le mot n’est pas trop fort) garage à vélos
Less vélos sont souvent hébergés comme des rois... à moins que ce ne soit leurs bicyclettes qui soient traitées comme des petites reines ?
- C’est fini, notre guide ne pourra plus dire que, dans son groupe, il n’y a jamais de crevaison...
La veille, Gilles, le guide canadien leur avait dit qu’il n’avait jamais eu de crevaison dans les groupes qu’il encadrait. Ils n’avaient donc pas besoin de s’encombrer d’une trousse de réparation, de chambre à air de rechange,de pompe... Gilles ne pourra plus le dire : Renée a crevé une roue de son vélo ! Il a donc fallu réparer.
- Basilique St-Frédéric à St-François
Le groupe décide d’aller visiter la basilique avant de repartir mais, quand ils arrivent, elle est fermée ! En fait, elle n’est pas encore ouverte. Il va falloir patienter. Pendant qu’ils attendaient sur le bord du trottoir en face, ils ont pu constater le respect des automobilistes québécois envers les cyclistes : comme ils étaient près de la bordure du trottoir, les conducteurs ont pensé qu’ils voulaient traverser et... se sont arrêtés spontanément !
- Fresque du "train du 19ème siècle" à Drummonville : toutes les personnes présentes sur l’image sont identifiées !
En attendant l’ouverture de la basilique, ils ont repris leur vélo. Gilles les a amenés voir une fresque immense qui retrace l’histoire du train au 19ème siècle ici. Le paysage reproduit représente celui de l’époque mais, le plus remarquable est que tous les personnages représentés ont existé. Pour preuve, un récapitulatif donnent leur nom, leur prénom et leur fonction. Le n°1 est François Daigneault, l’auteur de la fresque qui aimait peindre des trompe-l’œil et affectionnait particulièrement les œuvres éphémères comme les dessins à la craie directement sur les trottoirs. Il a représenté ainsi 17 personnages et 5 bâtiments regroupés ici avec les armoiries de la ville (armoiries malheureusement peu lisibles/visibles).
- Clocher tour en pierres aux couleurs très diverses
Tout près de la fresque du train du 19ème siècle, une petite église jouxte un ancien cimetière dont les tombes restantes ont toutes été répertoriées et sont reportées sur un plan. C’est un vrai trésor pour les généalogistes locaux. A l’entrée du cimetière qui est maintenant un parc ou un jardin public, un vieil arbre serait le plus vieux de la ville !
- Décision un peu exceptionnelle : on visite la basilique
Le groupe des cyclotouristes français peut enfin accéder à l’intérieur de l’église St-Frédéric. Sa construction date de 1930 : elle n’a qu’un peu plus de quatre-vingts ans ! En fait, c’est la quatrième église reconstruite en 1930. La première date de 1822. Elle était en bois et était peinte pour imiter une construction en briques ! La deuxième a brûlé en 1899 et la troisième est ravagée par un incendie le jour de noë l 1921 ;
- Rien à envier aux contructions françaises...
Le marbre et le chêne sont beaucoup utilisé pour réaliser l’intérieur d’inspiration plutôt gothique. Le maître hôtel est finement sculpté et mérite qu’on s’en approche quelque peu.
- Un orgue remarquable (mais, comme en France, accès réservé)
En repartant, il sera ainsi possible de découvrir les orgues qui sont de grandes factures même si le décor est plutôt simple.
- Les ponts métalliques bien plus fréquents que les ponts de pierres (ici passe... la rue du Pont !)
Ils repartent retrouver leur itinéraire. Ils traversent la rivière depuis la rue... du Pont ! Deux ponts métalliques, l’un pour les voitures, l’autre pour les trains semble-t-il, constituent un paysage graphique harmonieux surtout du bord de la rivière tout en bas. Cyclotin, toujours près à escalader (ou "dés-escalader"" toutes les pentes, a ainsi explorer les bords de la rivière tumultueuse. Il emprunte un sentier peu recommandé mais probablement tracé par les passages des pêcheurs locaux.
- Magnifique et mystérieuse chenille rencontrée lors d’une halte vélo
Lors d’un arrêt, au bout du Chemin Hemming, au carrefour avec le 4ème rang, une pause est l’occasion d’observer un étonnant petit animal (environ un centimètre de long) pendu au bout de son fil. C’est encore Cyclotin avec sa maladive curiosité qui est à la l’origine de cette observation plus curieuse qu’étonnante. Ils ne connaîtront pas le nom de l’animal.
Les routes ont des numéros au Canada comme en France ais elles ont aussi des noms. C’est ainsi qu’une rue peut avoir plusieurs dizaines de kilomètres de long ! Certaines portes le nom de "chemin" mais ce sont bien des routes et d’autres portent le nom de "rang". Initialement, un rang est un chemin rural qui permet d’accéder aux lots d’exploitations agricoles tout en longueur, exploitations qui sont généralement, perpendiculaires à un rang. Certains rangs sont davantage des routes que des chemins. A confirmer mais il semble qu’un rang au Québec serait donc un chemin rural en France.
L’église de Kingsey (ne pas confondre avec Kingsey Fall) est suffisamment originale pour quelques-uns de nos cyclotouristes tentent d’aller la visiter. Malheureusement, elle est fermée. A Saint-Félix, ils prendront sur la droite une route monotone et aux sections droites bien longues.
Ce sont donc les maisons qui attirent quelquefois le regard. Elles sont parfois très décorées et donnent presque envie de s’arrêter pour aller visiter leur jardin. Quand on connaît la relative courte période durant lesquelles les plantes ont les conditions nécessaires à leur croissance, on reste admiratif devant les résultats obtenus en si peu de temps.
A l’entrée de Kingsey Fall, la pause pour le déjeuner (rappel : repas de midi) est prévue au parc Marie-Victorin. C’est un magnifique jardin aux multiples couleurs. Après le repas, une visite est prévue mais la pluie va rattraper les cyclotouristes français et raccourcir l’intervention de la guide locale pendant qu’elle leur faisait goûter ... des fleurs ! Dans une salle, une autre guide, après la présentation d’un film retraçant l’histoire du parc, vantera les mérites d’une plante très commune même en France : le plantain !
Ils arriveront donc sous la pluie à leur étape du soir, à Victoriaville. Heureusement que l’entrée de l’hôtel est couverte.
Au souper, une surprise attendait Cyclotine. Elle n’avait rien dit mais Gérard avait averti le restaurant et un gâteau apporté en chansons par le groupe des serveuses marquait la fin de cette journée qui constituait aussi son anniversaire.
Le mot québécois du jour
Parlure : Façon de parler ou de s’exprimer (source : lexique du parler québécois)
Le panneau du jour
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.
L’itinéraire
Drummondville > Kingsey Fall > Warwick > Victoriaville soit 76 km prévu pour 83 réalisés (RAS donc). Ce soir, les cyclotouristes français ont parcouru 262 km au total et ont gouté à la pluie sur la fin du parcours.
Et le respect du programme ?
Le repas de midi (lunch) s’est bien tenu au lieu prévu mais il n’était pas signalé qu’il était possible de visiter le parc/jardin. Quant à Victoriaville, le programme nous le présente comme le "berceau du développement durable" au Québec. Il paraît même que "la flotte automobile de la mairie est entièrement électrique". Nous aurions peut être pu visiter l’écomusée de la maroquinerie. Nous n’aurons aucune information sur ces deux sujets. Est-ce dû à la pluie ?