L’ancienne briqueterie et tuilerie est implantée au nord du village de Monclar-de-Quercy, à plusieurs centaines de mètres en contrebas. Les bâtiments sont construits en retrait par rapport à la route. Il ne reste qu’une cheminée d’environ 18 mètres de haut, construite en brique et les vestiges d’un hangar en brique creuse abritant un four contemporain. L’ensemble est en partie clos par un muret en moellon de calcaire dont il ne reste que quelques vestiges le long de la route. La falaise d’où était extraite la terre est à une centaine de mètres de la cheminée.
Une tuilerie est en activité à cet emplacement depuis au moins la seconde moitié du 18e siècle et jusqu’au quatrième quart du 20e siècle. Sur un plan cadastral confectionné au cours de la seconde moitié du 18e siècle, une "thuillerie" est, en effet, mentionnée au nord du bourg de Monclar (Archives départementales, feuille 1 : A 12). Elle appartient alors à François Courtis. Le plan cadastral de 1835 représente également, en section E (feuille 3), une briqueterie appartenant désormais à Jean-Baptiste Roques (maire de Monclar entre 1835 et 1848). A cette époque, au lieu-dit "Tuilerie", deux bâtis sont cadastrés (une maison et la briqueterie). D’après la tradition orale, la tuilerie-briqueterie de Monclar aurait été reconstruite à la fin du 19e siècle. En 1936, juste après le rachat de l’usine, une nouvelle cheminée est érigée pour s’adapter à la modernité des nouveaux fours. Cette cheminée, encore en place aujourd’hui, est un des rares témoignages de l’activité de cette briqueterie. Au milieu du 20e siècle, seuls deux ou trois ouvriers y travaillaient. Des sources orales racontent que plusieurs fois par an, une main d’oeuvre passagère (voisins) venait aider à défourner les briques pendant deux jours. Une photographie ancienne parue dans le bulletin municipal de Monclar-de-Quercy en 1999, présente une nouvelle reconstruction du four, en 1954. Près de 17 puits auraient été construits autour du site afin de l’alimenter en eau. A partir du troisième quart du 20e siècle, vers 1967-68, la construction de briques est délaissée et l’usine produit alors des pots en terre cuite. Dans les années 1970, un nouveau four est construit. Le site est en activité jusqu’en 1983. L’ancien four circulaire et plusieurs bâtiments ont été rasés au début du 21e siècle. Il ne reste que la cheminée et les vestiges du hangar abritant le four des années 1970. Une pelle mécanique datant, d’après des sources orales, du début des années 1950 a également été conservée sur le site de production. Ce serait l’un des premiers prototypes de Tarn-et-Garonne avec un bras qui assure un mouvement de bas en haut.
Source : base Mérimée Tuilerie ; briqueterie de Monclar