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Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

Problème de l’écriture des patronymes

Mots clés : généalogiste

vendredi 30 mars 2012 , par Roland


L’écriture des patronymes est souvent "variables" pour ne pas dire quelquefois fantaisiste. Comment prendre en compte ces écritures différentes tout en regroupant sous la même orthographe ? Mes réflexions et mes interrogations m’ont amené à m’imposer les règles suivantes (donc valables au jour de l’écriture de cet article).

La situation problématique

Prenons mon patronyme, BOUAT, que j’ai fini par découvrir écrit de multiples façons : BOUAT bien sûr mais aussi BOIS, BOIT, BOI BOUA, BONAT, BOHAT, BORAT. Ces variabilités dans l’écriture peuvent provenir des scribes de l’époque qui avaient sûrement tendance à écrire ce qu’ils entendaient mais cela peut aussi provenir des lecteurs/dépouilleurs contemporains qui ont ainsi déchiffrer les écritures manuscrites rencontrées ; Il peut aussi s’agir de taches du document masquant ou modifiant l’apparence de ces écritures.

Deux problèmes se sont donc posés au généalogiste inexpérimentés que je suis [1] :

# Quelle écriture prendre en compte comme référence ?
# Comment conserver une trace de ces variabilités orthographiques dans mes recherches généalogiques ?

Quelques exemples pris dans Malibele MaLiBeLe La généalogie telle que je la vois à travers l’arbre généalogique de mes petits enfants.

En gras, figurent les écritures retenues.

  • BERGOUGNOUX mais aussi BERGOUNIOUX ou BERGOUNHIOUX <= choix arbitraire
  • CARRIERE mais aussi CARRIÈRE <= suppression des écritures avec accent
  • BREL mais aussi BREIL <= regroupement suite à la découverte des deux écritures pour le même individu.
  • BOUZOU mais aussi BOUZON <= lecture approximative
  • GENTILS mais aussi GENTY ou GENTIL ou JEANTIL <= Première écriture retenue mais les variations ne proviennent pas seulement de graphies différentes mais aussi de lectures/déchiffrages différentes
  • HOURY mais aussi OURY ou OURI <= première graphie rencontrée retenue
  • BROUQUI mais aussi BROUQUY <= choix affectif (je connais des contemporains avec ce patronyme même s’ils ne sont pas liés à ma généalogie).
  • DESCLAUX ou ESCLAUZE <= écritures associées parce que découvertes sur un même acte
  • FERRE mais aussi FERRET ou FERRIE <= cette dernière écriture est conservée parce que dans une région très différente.
  • GARAIN mais aussi GAVIN <= difficulté de lecture
  • GUILLONEAU mais aussi GUILLONNEAU (et peut être GUILLOTEAU ?) <= cas de double consonne plutôt fréquent.
  • LABRUNIE mais aussi LABRUNHIE, comme FOULLIOUX mais aussi FOULHIOUX, comme LAVERGNE mais aussi LAVERNHE, comme MOURLHON mais aussi MOURLION, SOULHIE mais aussi SOULIE ou SOULIER ou SOULLIER ou ... <= Ecritures dérivées des prononciations occitanes, choix arbitraires
  • CARRIERE et LACARRIERE <= pas de certitude de variation d’écriture. Donc, conservation des deux.
  • LAURENCEAU mais aussi LORENCEAU <= écriture phonétique quelquefois retenue
  • LYSSAC ou DISSAC <= trop d’incertitude et surtout trop grande différence donc conservation.
  • MOYER mais aussi MOYE ou MOHIER <= MOHIER est en fait l’ancienne écriture de MOYER (différence temporelle très nette)
  • QUENTIN mais aussi QUANTIN <= prononciation identique
  • BORDIER, RIVIERE <= découvert BORDIER RIVIERE sans avoir si c’est un changement de patronyme (pour quelle raison ?) ou un patronyme composé. Donc chois là-aussi arbitraire
  • ...

Choix d’une écriture

  • pas d’utilisation des accents dans les patronymes => J’ai donc encore du travail de mise à jour parce qu’au début de mes recherches je notais les écritures patronymiques telle que je les trouvais.
  • Ecriture systématique en majuscules => là, je suis presque totalement à jour.
  • Pour le cas des consonnes doublées ou pas (exemple : CHEVALIER ou CHEVALLIER), premier choix arbitraire et maintien => conséquence que je n’avais pas prévu : si je décide de changer ce choix qu’elle qu’en soit la raison, je vais peut-être avoir de nombreuses fiches individuelles à corriger.
  • Pour les autres cas, choix d’une écriture, souvent la première rencontrée mais conservation d’une trace de l’orthographe différente rencontrée.
  • Cas des noms après mariage : je ne retiens que l’écriture générique du patronyme puisque ce n’est qu’un nom d’usage et non le patronyme de l’épouse (en France).

Traces dans l’arbre généalogique

Il est quand même bon de conserver une trace des variations d’écriture.

  • J’ai commencé par utiliser les balises gedcom ainsi : création d’une deuxième balise NAME accompagnée de ces balises GIVN (prénom) et SURN (patronyme) => effet bizarre mais surtout gros risque selon le logiciel utilisé d’avoir un jour un conflit.
  • J’ai ensuite indiqué les diverses écritures en les séparant par le mot "ou" => Maintenant, je le regrette parce qu’il faut que je reprenne toutes les fiches pour les adapter à celui que je mets en œuvre.
  • Avec l’outil informatique que j’utilise, webtrees,
    • j’ai ensuite tenté d’utiliser la virgule comme séparateur dans le champ patronyme (balise SURN). J’ai, depuis, rencontré un nouveau problème : deux personnes ont eu des patronymes différents. Pour eux, cette technique convient parfaitement mais pas pour les autres car il ne s’agit pas de patronymes différents mais d’orthographes différentes du même patronyme. => là aussi, je suis maintenant dans l’obligation de reprendre mes fiches pour les adapter.
    • Une remarque lue sur le forum m’a fait tenter une autre technique : utiliser la "sous-balise" TYPE de la balise NAME en l’affectant de l’option aka . C’est le moyen le plus efficace. Elle permet de conserver l’orthographe du nom sous lequel semble avoir été connu l’individu concerné tout en regroupant sous un même patronyme tous les individus et donc faciliter les recherches.

Résultats

  • La liste des patronymes n’est plus rallongée par les écritures différentes qui sont ainsi regroupées et le nombre d’individus porteurs de ce patronyme dans l’arbre généalogique est beaucoup plus proche de la réalité
  • La recherche générique permet toujours de retrouver les individus concernés par une orthographe différente
  • La recherche par le patronyme de référence prend en compte les variations orthographiques
  • Les statistiques sous webtrees citent dans le même champ toutes les variations orthographiques.

Particularité avec webtrees

Avertissement : je n’utilise plus que webtrees pour gérer mes recherches génalogiques tant la puissance de ce logiciel est grande. Je méconnais donc nécessairement la majeure partie des autres logiciels de généalogie. Je ne sais donc pas si les remarques ci-dessous s’appliquent...

Lorsqu’on veut obtenir une différence entre le contenu de la balise NAME et des sous-balises GIVN (prénom) et SURN (patronyme), il est nécessaire de faire attention à la procédure.

  • Editer "Modifier le nom" en cliquant sur le crayon à droite des prénoms et nom affichés endébut de fiche individuelle pour ouvrir la fenêtre de saisie.
  • Dans le champ TYPE, sélectionner "également connu[e] sous".
  • Editer le champ "Nom" juste au-dessous (en cliquant sur le buste surchargé d’un crayon). C’est cette étape qu’il ne faut pas oublier sinon cet affichage sera modifié après saisie dans le champ "Nom de famille". Renseigner ce champ, si ce n’est pas déjà fait, avec le Prénom suivi du Patronyme entre slash (barre oblique). Exemple : "Marie /BECH/" (Les slashes déterminent l’élément nom de famille. Ce champ doit donc contenir les prénoms et nom tels qu’ils ont été découverts.
  • Editer le champ "Nom de famille" et indiquer le PATRONYME retenu (c’est sur ce champ que seront faits les regroupements patronymiques lorsqu’on édite la liste des individus : Liste > Individus > Tous (ou sélection d’une lettre pour obtenir la sous-liste alphabétique correspondante).
  • Renseigner les autres champs selon convenances et généralement connaissances de leur contenu.
  • Ne pas oublier de cliquer sur le bouton "Enregistrer".

Conclusion

J’ai beaucoup de travail pour remettre à jour toutes mes fiches (surtout que le nombre d’individus a subitement grandi de manière quasi exponentielle.


Nouveau problème

Un cas a surgi au milieu de mes recherches que je n’avais pas prévu. Dans deux branches géographiquement très séparées et donc sans lien si ce n’est celui qui les unit, j’ai retrouvé un patronyme commun : BOIS. Et oui, c’est le mien mais si dans ma région d’origine, il s’écrit très souvent BOUAT (graphie retenue parce que c’est l’écriture de mon nom), En région Centre, seule la graphie BOIS existait bien que que quelques BOUAT apparaissent ici ou là [2]. La logique voudrait donc que je retienne BOIS en région Centre et BOUAT en midi-Pyrénées...


[1Un jour, je serai peut-être expérimenté mais je fais de plus en plus mienne cette setence lue quelques part : "Plus je sais, plus je sais que je ne sais pas".

[2Une seule graphie BOUAT en Loir-et-Cher en 1910 par exemple et c’est une élève inscrite à l’école publique du village que j’habite ! Ecole que j’ai de plus dirigée au début des années 1990.


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