J’ai appris à vivre avec moi même si je le vis encore mal.

Je me suis toujours senti différent des autres comme si j’étais bizarrement un autre que moi. Ceux qui vivent avec moi me trouve plutôt timide ou timoré, plutôt silencieux et discret, quelquefois exubérant de manière incompréhensible.

J’aime être seul mais j’ai besoin de vivre en société parce que j’aime voir les autres vivre leur vie si différentes les unes des autres. J’aime le calme et le silence mais j’aime me promener seul au milieu de la foule. Pourtant dans les groupes animés, j’ai très vite besoin d’être seul, de m’isoler quelques temps comme si j’avais besoin, avant de revenir, de décharger tout ce que j’ai pris dans la foule.

J’aime inventer des solutions aux petits problèmes matériels de la vie et j’aime la recherche des réponses aux énigmes de la vie. J’imagine constamment des réponses aux questions qui se posent et j’aime me poser des questions pour en rechercher la réponse. J’aime la généalogie et cette recherche incessante et sans fin que constitue la quête des ancêtres.

J’observe beaucoup et j’imagine continuellement ce que la vie pourrait nous réserver avec d’autres choix que ceux retenus. Je compare toujours ce que je découvre à ce que je sais et je ressens très souvent ce qui devrait être le bon chemin (il paraît que ça s’appelle l’intuition).

J’aimerais bien être comme la plupart des autres qui semblent ne pas se poser des questions et foncer tête baissé dans l’avenir qui s’ouvre devant nous.

Il paraît que je suis plutôt très gentil bien qu’un peu trop perfectionniste. C’est vrai que j’essaie toujours de bien faire ou, à tout le moins, de faire bien. Pourtant, j’ai souvent l’impression d’être comme un chien dans un jeu de quilles : c’est à dire, pas à ma place.

Alors, je m’efface pour ne pas être submergées par certaines émotions qui amènent les larmes à mes yeux ou la colère me dépasser (de moins en moins souvent en vieillissant).

Je n’aime pas les négociations et les situations qui apportent trop d’émotions à tout le monde. Alors, c’est comme si je me noyais dans celle de ceux avec qui je suis. Je ne supporte pas les situations de conflit même si je ne suis que spectateur. Je fais beaucoup de sport mais il paraît que je n’ai pas assez l’esprit de compétition.

Peut-être est-ce pour tout cela que j’aime les longues promenades à vélo qui me permettent de me sentir seul et de laisser mon imagination vagabonder. La forêt est, pour moi, une source d’apaisement.

Je crois tout simplement que j’ai trop d’empathie, la vraie, celle qui me fait mettre à la place des autres mais avec leurs choix (pas avec les miens) et qui me permet de mieux les comprendre mais aussi de mieux les cerner. Je suis un détecteur de ce que certains appellent des mensonges mais qui sont qu’une adaptation de la rélaité chez beaucoup de personnes.

En fait j’aime les autres tout en ayant une peur bleue de ces mêmes autres.