Et le vélo là-dedans me direz-vous ?
Eh bien dans le vélo sans qu’il n’y paraisse, il y en a des bruits.
Il y a le doux chant des pneus sur le bitume ; le chuintement d’une transmission bien huilée. Il y a aussi des bruits agaçants. Tiens, comme celui d’un garde-boue mal fixé qui "guerdelle" ; ou encore celui d’une sacoche qui "berdasse" au moindre défaut de revêtement, provoquant la rencontre des démonte-pneus avec le tire-bouchon. Il y a le sifflement de la roue qui se dégonfle, suivi du "fait chier ! J’ai ma roue arrière de crevé et en plus il pleut !" Malgré l’avènement des dérailleurs indexés, on entend parfois des "Crrr... " suivis d’un "Mer...! saloperie de vélo ! J’ai encore déraillé."
Moi, un des bruits qui me plaît le plus dans la pratique du vélo, c’est le cliquetis des dérailleurs à l’approche d’une montée. En quelques secondes, ils se propagent en une rafale nourrie, telle une armée de fantassins qui met baïonnette au canon pour monter à l’assaut. En fait, il s’agit d’une escouade de paisibles cyclos qui souhaite vaincre les difficultés du relief avec le meilleur braquet et si possible devant. A partir de ce moment-là, c’est le régal des yeux. Il y a tous les styles et ça pourrait être le sujet d’un autre article.