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Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

Quelle formation pour demain dans une association ?

Mots clés : enseignant , bénévole

mardi 26 octobre 2021 , par Roland


La formation des personnes et pas seulement des cadres est une problématique de plus en plus centrale dans quasiment toutes les structures. De nombreuses questions en découlent :

  • Le mouvement associatif va-t-il dans la bonne direction ?
  • Quelles sont les compétences à privilégier ?
  • Faut-il changer de cap ?
  • Quelles compétences faut-il privilégier à l’acquisition ?
  • Les machines vont-elles nous remplacer ?
  • La formation hors la présence physique est-elle inévitable ?
  • Peut-on se passer de la présence d’un ou plusieurs formateurs ?
  • Y a-t-il de nouvelles compétences à intégrer dans la formation ?
  • Peut-on se passer des connaissances sur la communication ?
  • Comment faire accepter de nouvelles approches d’acquisition des compétences ?
  • Le numérique doit-il guider nos choix stratégiques ?
  • Sait-on toujours transmettre les compétences utiles ?
  • L’approche systémique est-elle inévitable ?
  • Doit-on privilégier la formation en situation active ?
  • L’apprenant doit-il devenir acteur de ses acquisitions et apprentissages ?

Pendant la pandémie du covid19, certains ont tenté la formation à distance mais, trop souvent, sans en connaître les trop nombreuses facettes. L’Institute For the Future (étude de la société Dell en 2017) affirme (et c’est maintenant largement repris que « 85 % des fonctions que les apprenants d’aujourd’hui devront assurer n’ont pas encore été inventées » ! Bon, il ne s’agit que d’une estimation (un "doigt mouillé" comme on dit) mais ce constat a tendance à faire consensus. Plus sérieusement, les réflexions, en France, sur la formation professionnelle affirment que 50 % des fonctions seront transformées dans les dix ans qui viennent (comme cela a déjà été le cas durant les 10 dernières années), environ 20 % seront créées de toutes pièces et 20 % vont disparaître [1]). Le même rapport rappelle qu’une préoccupation ancienne s’inquiète du poids du chômage technologique alors que les faits sont plutôt globalement positifs.

Ce sont donc les compétences demandées et/ou nécessaires qui vont être profondément remaniées surtout par les transformations dans le contenu des compétences nécessaires (50% !).
Quelques déterminants sont néanmoins déjà perceptibles :

  • l’internationalisation des actions amène le besoin de compétences linguistiques mais aussi comportementales (adaptation au contexte interculturel) ;
  • les innovations techniques tant pour la réduction de l’impact environnemental que pour la prise en compte de ces innovations ;
  • les réglementations (normes, santé, sécurité, communications, informations…) évoluent vite surtout avec l’importance toujours grandissante que prennent le numérique et les réseaux sociaux en entraînant avec elle un besoin de plus en plus pointus en formation tant personnelle que collective ;
  • l’apparition de nouveaux produits en une accélération quasi permanente (ne citons que les tutoriels qui ont, pour l’instant, beaucoup de progrès à faire pour devenir un vrai outil au service de la formation) ;
  • le développement des systèmes d’information, des traitements de données numériques, de logiciels, des outils connectés met le besoin de formation (et donc les formateurs) au premier plan. Ne citons pour exemple que l’évolution de webmaster qui s’éparpille en une foule d’autres fonctions : responsable éditorial, community manager, référenceur, architecte web…)

Les cadres doivent donc acquérir de nouvelles compétences non parce que ces compétences sont nouvelles mais parce qu’elles deviennent indispensables aux fonctions exercées. La culture associative (de plus en plus semblable à la culture entrepreneuriale) nécessite davantage de collaboration, de travail en équipes. Développer une approche systémique devient donc incontournable avec, en corollaire, une importance accrue pour le formation à tous les niveaux.

De nouvelles approches formatrices apparaissent comme la FEST - Formation En Situation de Travail - formation qui ressemble tant à la formation en alternance mais avec une nuance importante : le référent n’est plus là pour transmettre ou pour montrer mais pour orienter, guider, révéler des pistes. C’est à l’apprenant de se construire en allant vers les savoirs à acquérir. On apprend donc davantage à savoir-être pour acquérir les savoir-faire et les connaissances indispensables et/ou nécessaires.

Sans devenir précurseurs en ce domaine, nous devons, inévitablement, nous demander comment nous devons envisager la formation maintenant pour aller vers cette formation de demain. Sans trop d’œillères mais sans prendre trop de risques avec les responsabilités à venir des cadres qu’ils soient éducateurs ou qu’ils soient dirigeants. Même si cela va devenir souvent le cas maintenant, beaucoup reste à faire et tout doit évoluer inexorablement.


[1Source : Rapport du Conseil d’Orientation pour l’Emploi en 2017


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