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Mots clés : Alain & Josiane , écrivain

jeudi 7 janvier 2010 , par Roland


Cela fait 7 ans que Papa nous quittait à l’hôpital de Brive. Cela fait quinze jours qu’Alain nous quittait à l’hôpital de Brive.

Papa avait 81 ans, Alain 54.
C’est la "longue maladie" qui a eu raison de Papa. C’est son coeur qui a abandonné Alain.

Tous les deux, ils aimaient la vie.
Tous les deux ils aimaient s’amuser, rire et faire de gentilles blagues.
Tous les deux, ils aimaient la terre, la cultiver, lui donner de la valeur.

Ils connaissaient le dur labeur de la terre mais ils savaient aussi qu’il pouvait apporter de grandes satisfactions à celui qui acceptait de s’y user.
Ils connaissaient la nécessité du travail mais ils savaient prendre le temps nécessaire pour leurs amis, pour leur famille, pour profiter de la vie.
Ils aimaient aller au bout de chaque chose et admiraient le travail bien fait, "le bon boulot".
Ils osaient tout essayer et pratiquaient presque tous les métiers manuels.

Maman est restée seule et Josiane devra elle aussi apprendre à vivre ainsi.
Jean-Luc, Alain et moi avons dû continuer notre vie chacun de notre côté. Vanessa et Sébastien, tout juste à l’orée de leur avenir, doivent continuer vers leur futur, celui qu’on appelle destin.
Les amis sont venus dire au revoir une dernière fois. Leur vie va continuer avec une petit vide, quelque petits moments de nostalgie, des souvenirs à raconter pour les partager.
Les collègues qu’ils soient paysans pour papa ou qu’ils soient chauffeurs pour Alain les ont sans doute déjà rangés dans les cases des bons moments, des aventures, de leur histoire personnelle.
Tous les autres qui l’ont connu ont, sans nul doute possible, déjà commencé à l’oublier. Et c’est très bien ainsi parce que le bateau de la Vie ne s’arrête jamais quand une vie quitte ce navire sans pilote.

Il n’y a plus de demain pour eux et nous sommes déjà après-demain.
Les cicatrices des départs définitifs n’ont pas la même taille chez chacun de nous. Et, toute cicatrice finit un jour par s’estomper ou par n’être plus qu’un élément ordinaire et normal de notre personnalité.
La naissance est toujours fêtée parce qu’une vie qui débute est toujours un plus pour la Vie. Mais nous savons déjà que, puisqu’il y a eu un début, il y aura une fin ; que, puisque nous avons quitté une extrémité du segment de la vie, nous finirons par atteindre l’autre extrémité qu’on appelle la mort. Seuls ceux qui restent après nous connaîtront la longueur de notre segment.
Grandir, apprendre, découvrir avec comme seul but apparent d’aller plus vite, plus loin, plus haut. L’humain est ainsi qui croit oeuvrer pour s’élever et qui ne permet qu’à ceux qui lui survivent d’aller réellement plus vite, plus loin, plus haut. Nous ne progressons pas pour nous mais pour nos enfants. Il n’y a pas que la Terre qui leur appartient.
Certains ont besoin de dire pour apprendre à vivre avec. D’autres racontent pour se construire une histoire commune, une histoire acceptable, une histoire qui permette de continuer malgré l’absence de ceux qui sont partis. Quelques-uns ont simplement besoin de croire que les autres ne les oublieront pas : ils laissent donc des traces, des marques de passage et cherchent celles qu’ils ne connaissent pas.
L’humanité n’est faite que d’individus. Elle n’est pas toujours humaniste et juste même si elle reste humaine. Elle existe parce que nous sommes là. Mais elle existait avant notre arrivée. Et elle existera après notre départ.

Il est dur d’apprendre à vivre avec la disparition des proches. Sans doute parce que, ainsi, nous apprenons à nous rapprocher de notre grand départ que nous n’osons même appelé par son nom : la mort. Il reste que la durée de notre vie n’est qu’une vaste loterie dans laquelle seuls qui nous survivent trouveront un gain qu’ils seront incapables de nous attribuer parce que notre part est bien trop infime pour être perceptible. C’est vrai que nous sommes "peu de chose" !

Cela fait quinze jours qu’Alain est parti. cela fait 7 ans que papa n’est plus là !


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