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Lorand

Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

En attente...

Quelque part. Un certain jour.

jeudi 9 décembre 2004 , par Roland


Il y a celle qui est avachie sur son fauteuil, le menton dans sa main et qui donne l’air de bouder. Pourquoi est-elle fâchée ou vexée ?

Il y a celle qui attend on ne sait quoi, debout, le dos appuyé au mur et qui a aussi l’air de s’ennuyer plus que sérieusement. Qui lui a posé un "lapin" ?

Il y a celui qui est très sérieusement assis, les mains sagement alignées sur ces genoux, le col de son imper relevé, son chapeau en feutre mou rabattu sur ces yeux afin, sans doute de dormir. Pourquoi passe-t-il ses nuits à faire la fête ?

Il y a celle qui lit, le dos aussi droit qu’un manche à balai appuyé au mur d’un couloir, mais qui passe le plus clair de son temps à relever la tête pour regarder les gens qui passent, déambulent ou attendent. Depuis combien de temps lit-elle le même livre tous les soirs, ici ?

Il y a celui qui attend on ne sait trop quoi avant de sortir fumer, la cigarette déjà entre les lèvres, la boîte d’allumettes dans la main et l’allumette entre les doigts. Pourquoi n’arrête-t-il pas une bonne fois pour toute au lieu de résister si difficilement ?

Il y a celui qui fait les cent pas devant le distributeur de boissons, qui "roulerait presque des mécaniques" mais qui est, plutôt, "à l’aise dans ses baskets" et "mal dans sa tête". Pourquoi n’accepte-t-il pas la vie comme elle vient avec ses hauts et ses bas et ses avatars ?

Et puis, il y a aussi moi qui écris sur mon calepin ces notes insipides et sans but et qui doit avoir l’œil trop scrutateur quand je regarde mes voisins. Pourquoi ce besoin soudain d’écrire et de décrire ?

Nous ne sommes que dans la salle d’attente d’un quai de gare. Nous sommes des gens ordinaires, des gens qui rentrent du boulot. Banalement. Pourquoi comme d’habitude ?

 

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