Il est des jours où rien ne va, où tout semble partir en déserrance, où on se demande s’il était bien utile de se lever le matin...
Il est des jours où des nouvelles familiales ne sont pas bonnes. On ne peut pas les partager ni au boulot ni avec ses rencontres occasionnelles. Il faut donc les conserver en soi, pour soi.
Il est de jours où les activités professionnelles ne sont qu’accumulation d’imprévus, d’anicroches, de difficultés et pour lesquelles les problèmes semblent surgir de partout. On ne peut que gérer l’urgence, tâcher de faire le moins d’erreurs possibles, avoir le profil bas. Il faut donc patienter et faire le gros dos en attendant que l’orage passe.
Il est des jours où la météo est maussade et triste. On ne peut rien y faire si ce n’est se prémunir des caprices éventuels. Il faut donc subir ces impératifs incontrôlables.
Il est des jours où les outils et autres ustensiles nécessaires semblent se liguer pour compliquer les habitudes de vie qui paraissaient pourtant sans évènement extraordinaire. On ne peut que prendre son mal en patience. Il faut donc faire avec ces impondérables.
Il est surtout des jours où tout à la fois vient vous écraser comme pour vous anéantir, comme pour vous effacer, comme pour vous nier. On a alors davantage envie de disparaître, envie d’aller voir ailleurs dans un hypothétique lointain, envie de tout refaire en partant de zéro, envie d’être un de ces êtres apparemment inconsistants mais sans obstacles dans leur vie, envie de ne pas exister... Il faut pourtant se ressaisir, tenter de conserver la tête froide, s’organiser pour continuer à vivre même si survivre semble être la seule priorité atteignable.
On comprend alors que le leitmotiv de tous ceux qui travaillent soit si souvent "Vivement les congés !"