Sainte-Hermine. Un brickostampaphile au salon des vieux papiers

Serge Selin, s’intéresse aux briques estampillées. Au fil des années, c’est même devenu une passion pour l’Herbretais, originaire de Bournezeau. Au point de devenir brickostampaphile.

À droite, Serge Selin, et un visiteur très intéressé

Serge Selin expose au salon des vieux papiers

Trois questions à…

Serge Selin, collectionneur de briques, qui a exposé quelques pièces des cantons de Sainte-Hermine et Mareuil, dans le cadre du salon des vieux papiers organisé par Histoire et patrimoine au Pays herminois.

Comment êtes-vous arrivé à collectionner des briques ?

Tout à fait par hasard, nous faisions de la marche avec plusieurs copains et voyant des briques un peu partout au cours de nos périples, nous avons fait le pari à qui en ramasserait le plus de marquées. En effet, ces briques portent souvent une inscription de la briqueterie qui les avait fabriquées. J’ai donc commencé mes recherches en 2011.

Et ensuite, cela s’est développé ?

Je me suis dit que je pouvais retrouver les familles ou au moins les lieux des briqueteries et peut-être les descendants des fabricants. En 1911, plus d’une centaine de tuileries étaient en activité en Vendée. Les tuileries ont beaucoup disparu après l’épuisement des filons argileux. Il en reste cinq encore en activité en Vendée. J’ai retrouvé un certain nombre de documents prouvant leur existence. Pour Sainte-Hermine, je possède des briques au nom de Mondonnet, de Bouet et de Dussimon. Ces trois tuiliers ont exploité consécutivement la briqueterie située sur le quartier d’Ougnettes. C’est vraiment passionnant de retrouver ce genre de choses. Par ailleurs, j’ai eu connaissance d’une brique estampillée Bertrand, tuilier, Sainte-Hermine, Vendée. Je recherche activement cet exemplaire, et toute information sur cette famille serait la bienvenue.

Et maintenant ?

Je présente mes briques à la demande dans des expositions diverses. Outre de nombreux documents, j’ai aussi des tuiles, briques et des tomettes. Mais aussi des outils et des objets en terre cuite comme des bondes de barriques.

Dans le cadre de ce salon, j’ai échangé avec des personnes très intéressées. Certaines m’ont amené des briques trouvées chez elles et je les remercie vivement. Avec d’autres, nous allons retracer plus précisément l’histoire de tuileries artisanales sur la base de documents familiaux. Hélas le temps s’empresse d’effacer les vestiges de cette activité naguère florissante en Pays herminois.

Contact. Serge Selin, 66, rue Hector-Berlioz, 85 500 Les Herbiers. Tél. 02 51 66 80 85, courriel : serge.selin chez gmail.com