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Article NR publié le 11/11/2017

Les tranchées de 14-18 arpentées par les collégiens

Mots clés : généalogiste , Histoire et histoires , 1GM

samedi 11 novembre 2017


Les collégiens d’Onzain découvrent la fonction de ces « fossés » toujours présents un siècle plus tard.

Les tranchées de Chambon restent le seul camp d’entraînement de 14-18 en France. Des collégiens d’Onzain les ont visitées la veille du 11 novembre.


Ils travaillent sur la mémoire en tentant de retrouver des traces locales ou auprès de leurs familles : les élèves de deux classes de 3e au collège d’Onzain seront ce matin aux cérémonies commémoratives du 11 novembre 1918, dans leurs communes. Hier, ils sont allés se promener sur les traces des poilus en forêt de Blois. Le 113e régiment de Blois a en effet entraîné ses fantassins sur le site des Sablonnières, à Chambon-sur-Cisse. Dès que les soldats se sont enterrés, ils se sont entraînés ici à creuser les tranchées, les aménager pour vivre, mais aussi en faire des lieux de communication stratégiques.

Pour les guider sur ce site érodé par les ans, où la mousse a permis de retenir la terre et de conserver les tranchées, Alain Gauthier, historien local, couvert d’un casque Adrian. C’est aussi le modeste inventeur de ce site, que tout le monde connaissait, mais qu’il a révélé historiquement pour les Rendez-vous de l’histoire 2013. Grâce à ses preuves et à sa pugnacité, le site a été, début 2015, classé au titre des Monuments historiques. «  Il y en a eu d’autres en France, mais qui n’ont pas été conservés. C’est le seul connu à ce jour, grâce à la forêt qui l’a protégé. » Aux groupes qu’il promène de premières en deuxièmes lignes, il explique tout d’abord la fragilité. « Les élèves ont un plan du site, et des images d’époque en rapport. Ils vont faire leurs propres photos pour montrer ce qu’il est devenu aujourd’hui », explique Céline Lépinière. Avec son collègue Quentin Guénan, elle essaie de projeter ses élèves dans une réalité qui reste loin de leur vie.

“ Un livret pédagogique et un CD en projet â€

(photo extraite de la vidéo sur Daylimotion)

« On imagine bien ce que pouvaient être ces tranchées, c’est beaucoup plus parlant de le voir sur place », explique Tiffaine. Paul, Anthony et Louhen se disent également impressionnés par ces traces du passé. Eden s’interroge : « Ã‡a devait être difficile de vivre dedans accroupi ? » Alain Gauthier dément : les tranchées, qui se sont tassées, étaient à hauteur d’homme, soit 1,60, les fantassins étant choisis pour leur petite taille. « Ce qui est intéressant ici, sur une terre où il n’y a pas eu de morts, c’est que l’on peut montrer la non-préparation des poilus que l’on envoyait dans les tranchées. Ce casque que je porte, ils ne l’ont eu par exemple qu’en 1916 ! » Le no man’s land laisse les élèves songeurs. Encore plus que ce « monument historique » totalement atypique car fait uniquement de terre. « Chez nous les hommes étaient surtout des paysans, entraînés à manier la pelle et la pioche, ils ont fait des tranchées en terre consolidées de bois. En face les hommes venaient plus du monde industriel, ils ont construit des tranchées bétonnées. » L’association Vallée de la Cisse espère pouvoir faire éditer un livret pédagogique sur le site des sablonnières et un CD pour que les visites puissent se faire de manière autonome. Même si Alain Gauthier reste infatigable : « C’est toujours un plaisir de partager autour de ce site. » Dès janvier, ce sont des collégiens de Dreux qui viendront à Chambon. L’année 2018 et le centenaire devraient voir converger de nombreux regards autour de ce centre d’entraînement unique.

Association Vallée de la Cisse, 1, rue de la Fontaine à Coulanges, tél. 02.54.20.45.59. vallee.de.la.cisse chez gmail.com


Voir en ligne : L’article original dans la NR du 11/11/2017


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