Quand Marguerite Rosine Baudin se remarie en 1886 avec Louis Eugène Bouat, elle ne sait pas qu’elle va créer un imbroglio généalogique pour les généalogistes qui s’intéresseront à sa vie. Son premier mari venait de décéder en 1883 : il s’appelait Louis Alphonse Bouat. Louis Eugène n’était pas tout à fait le neveu de Louis Alphonse comme Louis Alphonse n’était pas tout à fait l’oncle de Louis Eugène. Louis Alphonse était le fils de Jean Pierre et de Marie Adélaïde. Quant à Louis Eugène, s’il est le petit-fils de Jean-Pierre, il n’est pas celui de Marie Adélaïde puisque sa grand-mère était Marie Hortense, la deuxième épouse de Jean Pierre, la mère de son père Martin Auguste.
De son premier mariage Marguerite Rosine aura au moins un fils : Gaston Alphonse et de son deuxième elle aura au moins une fille Thélésie Berthe. Gaston Auguste et Thélésie Berthe sont donc demi-frère et demi-sœur par leur mère. Mais, par leur père respectif ils sont aussi parents puisque le grand-père paternel de Gaston Auguste est l’arrière-grand-père paternel de Thélésie Berthe. Vous ne suivez plus ?
Maintenant que j’ai compris l’imbroglio (je n’ai pas d’autre terme pour qualifier cette situation), je parviens à expliquer les liens mais j’ai sûrement perdu quelques cheveux à comprendre les parentés. J’ai eu de la chance avec la présence de plusieurs prénoms pour chacun des protagonistes.
Seule une représentation graphique mêlant échelle de temps et arbre généalogique m’a permis de démêler ce qui m’est apparu pendant un certain temps comme un inextricable écheveau.
Et vous, avez-vous déjà rencontré des imbroglios généalogiques ?